L'incipit de la troisième section est entièrement dédié à la garantie d'une vie relationnelle, à la liberté de choisir la forme de coexistence, à la lutte contre les discriminations et au soutien de ceux qui s'occupent des personnes âgées, précisant que « 3.1 La personne âgée a le droit d’avoir une vie relationnelle active. 3.2 La personne âgée a le droit de vivre avec qui elle veut. 3.3 Les institutions et les sociétés ont le devoir envers les personnes âgées d'éviter toute forme d'emprisonnement, de ghettoïsation, d'isolement qui les empêche d'interagir librement avec les personnes de tous âges présentes dans la population. 3.4 Il est du devoir des institutions de garantir le soutien aux familles qui comptent en leur sein des personnes âgées et qui entendent continuer à encourager la cohabitation. 3.5 Les institutions et les sociétés ont le devoir de garantir la continuité affective des personnes âgées à travers des visites, des contacts et des rencontres avec leurs proches ou avec ceux avec qui elles entretiennent des relations affectives".
Trois thèmes extrêmement importants s'y mêlent : la conscience que la personne âgée, dans sa fragilité, dépend encore plus des relations et de l'affection, d'un réseau de contacts quotidiens qui l'entourent et la soutiennent, la lutte contre toute forme de marginalisation et d'exclusion, le soutien à ceux qui soutiens le. On a trop souvent oublié la véritable pandémie de solitude et d’isolement social qui a précédé la pandémie de COVID 19 et qui avec le virus a littéralement explosé dans les résidences. Le droit de ne pas être seul (et le devoir de ne pas nous laisser seuls) coïncide chez les personnes âgées et fragiles avec le droit à la santé et même à la vie. La littérature scientifique regorge d'études qui démontrent la forte association entre la solitude et les maladies cardiovasculaires, la perte d'autonomie, la démence, la dépression et bien d'autres troubles chez les plus de 65 ans. C'est pourquoi il est encore plus grave que beaucoup soient laissés seuls au milieu de l'abandon social. . qui devient vite et inexorablement une question de santé. Les membres de la famille et les soignants sont également souvent laissés seuls, ces soutiens nombreux et précieux qui doivent pourtant subvenir sans aide au reste de la famille, travailler et subvenir aux besoins de leurs proches.