Pour une assistance responsable
2.1
La personne âgée a le droit de participer à la définition des parcours de soins, des types de soins et de choisir les modalités de prestation des soins sanitaires et sociaux.
2.2
Les institutions et travailleurs de santé et de protection sociale ont le devoir de présenter à la personne âgée toutes les options disponibles pour la fourniture de soins de santé et de protection sociale.
Exemples et considérations
L’exercice de ce droit n’est pas facilité par les choix différents, pas toujours adéquats, opérés en matière de santé et de protection sociale. Par exemple, si le patient choisit de rester à domicile plutôt que de recourir à une hospitalisation dans des établissements sociaux et de santé, tous les frais de santé doivent être supportés par le patient ou sa famille en raison de l'offre insuffisante de soins à domicile et de services de soins intégrés. Un engagement économique des institutions publiques visant à garantir la liberté et l'égalité de choix entre les différentes formes de soins de santé et de soins socio-sanitaires apparaît souhaitable, voire nécessaire. Le choix du milieu de soins doit être fait en fonction des souhaits de la personne âgée soignée, et en harmonie avec ses besoins et ses ressources financières. Les cas d'abus ne sont pas rares, comme la pratique de transfert de personnes âgées nécessitant des soins de réadaptation vers des services de soins de suite et de longue durée, transfert souvent effectué sans le consentement de l'intéressé.
2.3
Il faut garantir à la personne âgée le droit au consentement éclairé en ce qui concerne les traitements de santé, comme l'exige la législation en vigueur.
2.4
Il est du devoir des médecins et des professionnels de santé de fournir à la personne âgée toutes les informations et compétences professionnelles nécessaires en rapport avec ses conditions physiques et cognitives.
2.5
Les institutions ont le devoir d’adopter des mesures adéquates et efficaces pour prévenir les abus.
Exemples et considérations
Il existe des cas fréquents dans lesquels le consentement de l'administrateur de l'assistance est demandé à tort pour la fourniture d'un traitement de santé, même si la personne âgée est capable de l'exprimer, ainsi que des cas dans lesquels l'information sur l'état de santé n'est fournie qu'aux proches et aux personnes âgées. pas aux personnes âgées concernées ni à d'autres sujets indiqués par elles.
2.6
La personne âgée a droit à des soins et des traitements de haute qualité adaptés à ses besoins et désirs personnels.
2.7
La personne âgée a droit à un accès approprié et effectif à tout service de santé jugé nécessaire au regard de son état de santé.
2.8
La personne âgée a le droit d'être prise en charge et soignée dans l'environnement qui garantit le mieux la récupération de la fonction endommagée.
2.9
Il est du devoir des institutions de lutter contre toute forme de soins et d’assistance sélectifs selon l’âge.
Exemples et considérations
L'assistance et les soins aux personnes âgées doivent être garantis autant que possible à domicile, car c'est l'environnement qui stimule le mieux la récupération ou le maintien de la fonction endommagée, en fournissant tous les avantages sanitaires et sociaux jugés réalisables et appropriés. L'hospitalisation de la personne âgée dans un hôpital ou un établissement de rééducation doit avoir lieu pendant toute la durée strictement nécessaire aux soins et à la réadaptation, étant entendu que le retour au domicile constitue un objectif prioritaire.
2.10
Les travailleurs de la santé et des services sociaux ont le devoir de maintenir l’indépendance et l’autonomie de la personne âgée nécessitant des soins.
2.11
Les travailleurs de la santé et des services sociaux ont le droit d'obtenir une formation professionnelle adaptée aux besoins des personnes âgées.
Exemples et considérations
Certaines pratiques de soins, comme lever les patients du lit uniquement lorsque le personnel de service est disponible, encourager les personnes à rester alitées pour éviter les chutes, jusqu'à l'adoption de formes de contention, limitent effectivement et ne favorisent pas l'autonomie des personnes âgées. Ces comportements sont souvent justifiés en invoquant des raisons d'organisation du travail qui finissent par prévaloir sur le respect de la personne.